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HISTORIQUE

La Haras de Montaigu a été créé en 1903 par Gabriel Guerlain, parfumeur mais également passionné d’élevage. Il avait commencé son activité dans une autre propriété près de Montfort L’Amaury mais il explorait l’Orne qui lui semblait une région privilégiée. C’est ainsi qu’il put acquérir une partie du domaine du Duc de Narbonne au lieudit Montaigu. 

A la mort de Gabriel en 1933, son fils Jacques Guerlain a conservé la propriété mais pas la jumenterie qu’il a remplacé par un effectif de 5 ou 6 juments d’origine anglaise.

Jacques destinait le Haras de Montaigu à son fils Pierre, élève à l’Institut Agronomique juste avant la guerre, mais ce dernier devait trouver la mort en 1940, au nord de Paris.

En 1942, Claude Guerlain, un autre fils de Jacques va reprendre les rênes. Formé par son grand père Gabriel et terrien de vocation, Claude avait toujours eu un goût profond des choses de la terre.

En parallèle des chevaux, il développa un important élevage de bovins qui faisait sa fierté au même titre que ses succès sur les hippodromes.

Il possédait toujours environ une quinzaine de poulinières et élevait également pour quelques clients dont Sir Robin Mc Alpine pour qui il eut une réussite certaine.

Le meilleur élément élevé par Claude Guerlain fut sans aucun doute la petite RESCOUSSE, gagnante du Prix de Diane et 2ème de l’Arc de Triomphe sous les couleurs du Baron de Rédé.

En 1984, désirant passer la main, il passa le flambeau à sa fille Aliette Forien.

Celle-ci décida de transformer et de développer la propriété pour en faire une réelle entreprise commerciale, en continuant à privilégier tout ce qui différencie le travail à la carte de la production de masse.                

Elle fut épaulée en cela par son époux Gilles Forien, alors animateur de l’Agence FIPS.               

Le haras prend alors une autre dimension accueillant un nombre grandissant de clients éleveurs qui pour la plupart s’orientent vers la vente de yearlings. Le premier d’entre eux n’est autre que Jean-François Gribomont toujours fidèle au haras aujourd’hui avec une réussite constante (son premier fleuron fut SUDDEN LOVE il y a 30 ans et le plus récent Prince Gibraltar né en 2011).

Très vite, la Haras de La Reboursière et de Montaigu a pu se doter d’un parc d’étalons attractif dont le fer de lance a longtemps été KENDOR, père de champions et remarquable père de mères. L’excellent NIKOS a lui aussi laissé son empreinte au Haras dans le domaine de l’obstacle et ouvert la voie à MARTALINE qui s’illustre brillamment dans les deux disciplines.

Dès sa première année d’activité, Aliette eut la joie d’élever au haras puis de présenter aux ventes la pouliche SUDDEN LOVE ; vendue 2.100.000 Fr, elle remporta les EP Taylor Stakes Gr1 et se classa 2ème des Oaks et du Prix Vermeille.

Depuis de nombreux gagnants de Groupe 1 se sont succédés. On se souvient de Ask for The Moon (Prix Saint Alary), Corre Caminos (Prix Ganay), Literato (Champion Stakes), Belle et Célèbre (Prix Saint Alary), Lily of the Valley (Prix de l’Opéra), Récital (Criterium de Saint Cloud), French Fifteen (Criterium de Saint Cloud), et plus récemment Prince Gibraltar (Criterium de Saint Cloud).

C’est aussi une magnifique jumenterie qu’Aliette et Gilles se sont efforcés de constituer et de consolider au fil des années. Rotina et Tambura furent les fondatrices de leur élevage. Leur influence perdure à travers leur nombreuse descendance qui brille sans discontinuer sur les hippodromes et les rings de ventes.

Des juments comme Dibenoise, Green Rosy, Lune Rouge, Style for Life, Sudden Glory, confiées au Haras par leur propriétaire, toutes mères de chevaux de Groupe 1, ont aussi grandement contribué au succès et à la longévité de Montaigu.

La politique du Haras est toujours ambitieuse et vise vers l’excellence :  Continuer à toujours investir dans de nouvelles juments, dans des parts d’étalons, dans des saillies attractives est la clé d’une réussite qui perdure.

La cinquième génération est en marche, nul doute que Sybille Gibson, fille d’Aliette qui prendra un jour à son tour les rênes de Montaigu, continuera à marcher dans cette voie.